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N.J. Larondelle, docteur en médecine (348)

Parmi les personnages remarquables que Baelen-Membach a comptés au cours des siècles, il convient de signaler l’existence de Nicolas-Joseph Larondelle, docteur en médecine.


Nicolas-Joseph naît à Membach le 29 octobre 1822. De vieille souche membachoise, son père, dont il portait les mêmes prénoms, y était fabricant de draps. A ce titre, il est sélectionné par un jury provincial afin d’exposer, en juillet 1825, ses produits textiles à la foire internationale de Harlem (ville des Pays-Bas) où paraissaient essentiellement des fabricants verviétois mais aussi des personnages tels que Guillaume Stembert de Dolhain et Toussaint-Joseph Chaineux de Thimister. D’origine baelenoise, la mère du jeune Nicolas-Joseph s’appelait Marie-Élisabeth Jägers. Des douze enfants nés du couple Larondelle-Jägers, Nicolas-Joseph est l’avant-dernier. Il était le frère, entre autres, de Marie Gertrude et de Marie-Catherine qui ont fait don d’un vitrail pour la première et de deux vitraux pour la seconde, à l’église de Baelen.

On ne sait pratiquement rien de son parcours scolaire : certainement, l’école primaire à Membach et, sans doute, les études secondaires à Verviers. Par après, il fréquente l’université de Liège où il fait ses études de médecine.

Lorsqu’il épouse à Baelen, le 18 octobre 1853, Marie-Catherine Janclaes, Nicolas-Joseph est âgé de 31 ans et porte les titres de candidat en sciences, docteur en médecine, chirurgie et accouchements. Née à Overoth, le 30 janvier 1835, la mariée est fille de Nicolas-Joseph Janclaes et de Marie-Catherine Pelzer. Assistent comme témoins des mariés, Jean-Servais Janclaes et Antoine-Servais Janclaes, tous deux cultivateurs et cousins de la jeune épouse ; Simon-Joseph Radermecker, négociant et beau-frère du marié, ainsi que Pierre-Joseph Pötgens, négociant également, mais sans attache familiale avec l’époux.

Le jeune couple s’installe à Baelen, rue Longue, dans la maison numérotée n° 7 dont l’imposte est encore ornée d’une lettre L ouvragée pour Larondelle. C’est dans cette maison que naît le seul enfant du couple, une fille prénommée Marie-Catherine-Élisabeth-Émilie qui voit le jour, le 10 juillet 1854. Elle s’unira plus tard à François-Émile Reding. Eux-mêmes auront une fille que de nombreux Baelenois ont bien connue, Anne-Marie-Émilie Reding, décédée célibataire à Baelen, en 1978.

Une menace bien lourde pèse sur l’Europe du milieu du XIXe siècle: le choléra se propage à une vitesse vertigineuse. Larondelle édite, en 1866, une brochure intitulée Mesures préventives contre le choléra. Hygiène privée. Hélas, le fléau tant redouté apparaît dans nos régions aux environs du mois de juillet de cette même année.

Ne ménageant pas ses efforts et ne redoutant pas le danger qui le menace journellement, Larondelle se distingue particulièrement lors de l’épidémie de choléra qui atteint et ravage, en 1866, la population de Verviers mais aussi celle de Dolhain-Limbourg. Grâce à la publication qu’il fait paraître en 1867, il écrit : « j’ai profité de loisirs pour coordonner les faits principaux que j’ai observés pendant l’épidémie de cette année, décrire succinctement la situation des localités où j’ai eu à traiter des cholériques, indiquer ce que les symptômes de la maladie présentaient d’extraordinaire, enfin exposer les moyens curatifs employés dans ma pratique. Je m’estimerai heureux, conclut-il dans sa préface, si j’apporte une idée nouvelle à joindre au faisceau d’idées et d’observations fournies déjà par d’autres membres du corps médical ». De ce rapport de 48 pages, nous extrayons quelques renseignements qui relatent cette épidémie, durant laquelle la ville de Verviers a payé un tribut relativement lourd : 895 décès pour une population estimée à 35.000 personnes. Plus près de nous, Dolhain où deux sections forment cette entité : Dolhain-Limbourg comprenait 1.200 habitants parmi lesquels il y eut 81 décès et Dolhain-Baelen, 900 habitants et 70 décès dont 21 enfants en-dessous de 8 ans. Excepté la section de Dolhain-Baelen y compris le hameau de Forges, le docteur Larondelle ne donne aucun chiffre pour le village et ses hameaux qui ont été épargnés par ce fléau. Il y eut par contre quelques décès à déplorer à Bilstain, Goé et Hévremont.

Le calme revenu, Nicolas-Joseph reprend ses occupations et se voit chargé de la direction de l’hôpital Saint-Laurent à Dison. Il publiera, par la suite, de nombreux articles qui paraîtront dans des revues médicales et scientifiques et dont il serait bien long de les énumérer tous ici.

Son épouse, Marie-Catherine Janclaes, décède à Baelen le 7 septembre 1879 et Nicolas-Joseph Larondelle meurt à Verviers le 26 mai 1881, dans sa 59ème année.

Depuis le début de cette année, une rue à Baelen, jouxtant la Levée de Limbourg dans le hameau de Heggen, porte désormais le nom de ce personnage hors du commun qui a bien mérité d’être « exhumé » de l’oubli !

André Hauglustaine et Camille Meessen

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